Samedi dernier (6 juin) une vingtaine de jardiniers se sont retrouver pour la très chaude édition 2015 des "Jardinades des Néréïdes-Bosquet".

Nous nous étions donné rendez-vous dès 10h pour le "troc compost". Les jardiniers qui ont apporté un sac de leur cuisine avec des déchets à composter ont pu repartir avec un pied de poivron, d'aubergine, de tomate, de piment ou des fleurs (il y aura une séance de rattrapage lors de la fête du 17 juin aux Néréides). Nous avons également continuer la numérotation des parcelles avec des tasseaux de bois.

Vers midi, sous les parasols, chacun sort de son sac d'appétissant mets parmi lesquels : aubergines à la crème, petits dés de céleri, pesto, friandises maghrébines et autres salades de fruits (jolie, jolie,...), etc.

Nous terminons à contre courant du selfie, auquel nous préférons une belle photo de groupe, et quelques portraits de jardiniers.

Après avoir récupéré le broyeur a Aubagne, nous étions en place avec à 9h00 sur les jardins.

A partir de 9h30 sont arrivés quelques 9 jardinières; après un petit déjeuner pris ensemble nous avons commencé a désencombrer l’aire de compostage. Il est à noter que celui ci comportait de grosses branches, d’autres résidus végétaux ainsi que des déchets n’ayant pas leur place ici. Nous en avons également profité pour nettoyer les alentours du jardin.

  Cette intervention permet de rendre cette aire de compostage opérationnelle. Puisque des élèves jardiniers de l’école ainsi que des habitants jardiniers pourront bientôt (à partir du 14 mars), y faire l’apprentissage du compost en amenant de chez eux des déchets verts.

Le broyeur, un engin très lourd (120 kg), est resté dans la remorque et nous y avons amené les déchets à broyer. Le broyat obtenu était ensuite acheminé en brouette sur l’aire de compostage.

A 11h00 deux jardiniers venaient compléter la gente féminine majoritairement représentée. Il s’agissait dans la globalité des jardinières et jardiniers de la cité du Bosquet.

Cette journée aura de plus aidé à la constitution d’un collectif sur les restanques qui faisait jusque là défaut.

Le composteur est désormais opérationnel

et prêt à accueillir les éléments nécessaires

à son bon fonctionnement  ! 

Bien à vous ,

Serge BRUN et Alexis JAN                           

Ce quatrième repas dégustation permettra à certain(e)s de découvrir le génie de ces collines jardinées,
Tandis que d'autres déjà familiers de ces lieux, Chasseront le génie plutôt dans les mets concoctés.

Il est bon que chacun, chacune désireux(se) d'être présent, nous le signale par retour de courriel amieu@free.fr

L'adresse : Cité des Néréïdes - Bosquet, entre le 115 et le 129, rue de la Granière - 13011 Marseille.
(quartier de saint-Marcel, entre la valbarelle et la Barasse)
Terminus ligne 18 "Bosquet", départ : Préfecture ou Castellane.

Etudiante en urbanisme, j'ai réalisé un stage de 3 mois au sein de l'association AMIEU d'avril à juin 2011. L’immersion dans le milieu de l’urbanisme, par le biais d’une association, est une bonne entrée en matière pour avoir une perspective singulière du métier. L'échange avec des personnes ayant différents points de vue, différentes formations et expériences est un plus dans le milieu associatif.
L’expérience professionnelle et personnelle de ce stage a répondu très positivement à ce que j'attendais du point de vu des échanges et rencontres sur des sujets qui me passionnent.
Durant mon stage, j'ai travaillé sur la thématique des jardins partagés qui est de plus en plus présente dans les actions menées par l'AMIEU.
Par la réalisation d'un document complet sur ce thème, j'ai pu appréhender ce sujet à différentes échelles et à différents stades d'un projet de jardin.

L'AMIEU crée des jardins avant tout dans le but d'impliquer les habitants à leur environnement. Le potager est apparu comme une solution efficace pour réunir des personnes autour d'un projet commun et ainsi créer une cohésion sociale plus forte.
C'est par le biais des bailleurs sociaux que l'association a pu réaliser son premier projet de jardin sur un terrain socialement en « friche »
Cette approche développée par l'AMIEU répond à un contexte particulier qu'est celui de Marseille. En effet, l'étalement urbain de Marseille s'est fait le long des vallées et a entraîné l'implantation de logements collectifs sur ces espaces. Ici, la présence de l'eau et de bailleurs sociaux en demandes d'aides pour lutter contre la délinquance, facilite la création de jardins partagés.
Nous sommes ici dans une logique très différente d'autres jardins partagés que l'on peut trouver par exemple à Paris, sur des friches urbaines, au centre de quartiers aisés, où l'esprit d'échanges, de rencontres et d'intégration de biodiversité est bien présente, mais où les effets sur la cohésion sociale, la sensibilisation à l'environnement et la diminution de la délinquance n'est pas une priorité.

Lors de mon stage, je me suis plus particulièrement intéressée à un projet de jardin développé par l'AMIEU, dans la cité des Néréïdes-Bosquet (voir photo au-dessus). J'ai pu assister aux animations « jardin » avec les enfants de l'école, et rencontrer différentes personnes partenaires de ce projet comme les habitants jardiniers, le collectif de l'amicale des locataires, le bailleur social,... Cela m'a beaucoup apporté personnellement et pour la rédaction de mon mémoire.

Parallèlement à ces animations, j'ai réfléchi à un aménagement futur, sur un terrain inoccupé, pour une extension de ces jardins (voir photo ci-contre). La présence du canal de Marseille en contre bas et d'un chemin de promenade longeant ces zones à l'abandon sont des avantages non négligeables. On devine la présence d'une ancienne bastide "La Mathilde" sur ce terrain, et seuls ses vestiges sont encore visibles.
J'ai orienté mon projet vers l'aménagement d'un jardin paysager à vocation pédagogique, toujours en sensibilisant la population à l'environnement.
De plus, les vestiges retrouvés ici permettront d'aborder l'aspect historique du quartier avec leurs habitants. Le canal et le chemin de promenade permettent également de créer une continuité entre la cité Néréïdes-Bosquet et le village de St Marcel en contre bas.

Plan d'une possible extension des jardins
Légende :
Zone 1 : Espace occupé par des arbres et arbustes Méditerranéens, plantés et entretenus par les enfants de l’école.
Zone 2 : Installation d’une mare, avec l’aménagement de ces abords. Cheminements piétons pour accéder à l’ancienne zone de la bastide.
Zone 3 : Plantation de végétaux de rocaille.

Le travail que j’ai réalisé a su répondre aux attentes et interrogations que je me posais. Les différentes activités développées par l’AMIEU m’ont vite permis de me faire une idée du contexte actuel de Marseille et leur caractère interdisciplinaire a été très enrichissant d'un point de vu personnel et professionnel.

Notre action, distinguée par ce  « coup de cœur » de la fondation Diversiterre, ne doit sans doute rien au hasard. Oui, entre le Cœur et l’Amour, il n’y de place que pour une histoire, ici, celle de notre projet. Or, pour vivre une belle histoire d’amour, tous les psychanalystes vous le diront, il faut être trois :
Un bailleur social (13 HABITAT),
Un collectif d’habitants (celles et ceux des Néréïdes-Bosquet, 13011 Marseille)
Et une association (l’Atelier Marseillais d’Initiatives en Ecologie Urbaine).
Rajoutez à ceux-là, l’ensemble des élèves de l’école de la cité qui ont été les précurseurs et les messagers (leur pétition a été signée par les familles) de cette action en devenir.
Et les pompiers qui nous ont fait cadeau de « leur » eau pendant une année. Cette eau désormais plus utilisée pour l’irrigation des plantes potagères que pour éteindre les départs de feux et les vrais incendies, dans la colline.
Cette colline et ses restanques ont retrouvé depuis deux années, plusieurs générations d’habitants qui façonnent à travers leurs jardins un parcours commun et partagent des tâches, du plaisir et de la convivialité.
Mais l’histoire d’amour n’est pas finie. L’aventure continue, désormais étayée par cette belle aide financière octroyée par la Fondation Diversiterre EDF.
Cette aide doit nous permettre d’afficher et satisfaire de nouvelles ambitions :
Accueillir de nouveaux publics,
Conforter et développer nos emplois salariés à l’œuvre dans les jardins,
Eclairer et enrichir la vision et l’expérience des jardins par d’autres formes d’expressions culturelles, artistiques, … .

Merci d’avoir su si bien reconnaître (ça nous fend le cœur !)
ce projet qui met
le travail des marseillais à l’honneur et notre action associative en lumière.